Évitez les glaçons, qui abaissent brutalement la température et bloquent l’expression. La dégustation se déroule en trois temps : la robe, le nez (premier nez, puis après aération), et la bouche (attaque, milieu, finale). Un whisky vieilli en fût de sherry exprimera des notes de fruits secs et d’épices, tandis qu’un Islay tourbé dévoilera des nuances fumées et iodées. Le contraste entre un single malt, issu d’une seule distillerie, et un blend, mariage de malts et de grains, illustre l’art de l’équilibre et de l’accessibilité. Les whiskies japonais, plus d élicats, témoignent d’une recherche de pureté et d’élégance. L’amateur averti prendra le temps de comparer, dans un même verre, l’évolution aromatique minute après minute, car un grand whisky est vivant. Le temps est précieux, à toutes les étapes de la vie. Cet adage ne déroge pas à la règle lors de la dégustation d’un spiritueux, alors : prenez votre temps ! Jérémie Durand L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. le conseil de l’expert Notez vos impressions, comme on le ferait pour un vin, afin de cultiver votre mémoire sensorielle. Enfin, gardez en tête que chaque whisky est le reflet d’une histoire locale : l’eau utilisée, les levures, le climat ou encore la philosophie de la distillerie façonnent son identité. Déguster un whisky reste un moment privilégié, à apprécier au calme, sans être pressé par le temps.